Mes petites habitudes

Préférence d’écriture

Si je suis vraiment motivée pour écrire, je peux le faire à toute heure ou dans n’importe quel endroit, pourvu que j’aie de quoi noter. J’ai en permanence dans mon sac un carnet sur lequel je note les idées qui me viennent. Pourtant, j’ai remarqué que le soir, les idées fusaient à un rythme plus élevé et que j’écrivais beaucoup plus. Je ne sais pas si c’est l’ambiance : lumière tamisée, silence, calme de l’esprit…

Quand je suis un peu plus sérieuse, je m’installe à ma table pour ne pas me laisser distraire mais je ne vais pas mentir, bien souvent Facebook, Twitter et Instagram se chargent de le faire lol.

Mes supports préférés

J’ai des périodes où taper m’inspire beaucoup plus qu’écrire dans mon carnet et vice-versa. J’alterne le plus souvent. Mais récemment, je me suis rendu compte qu’écrire sur le papier développait ma motivation alors qu’être sur l’ordinateur la freinait un peu. J’ai décidé d’écrire entièrement à la main le troisième tome Le Voyageur Bleu.

J’ai toujours écrit que ce soit pour faire une liste de course, pour m’organiser etc. J’aime beaucoup écrire à la main. Au départ, j’avais prévu de coucher sur le papier uniquement les premiers chapitres. Puis j’ai compris que ça me dynamisait énormément, beaucoup plus que de taper sur l’ordinateur où j’ai en permanence le décompte des mots. Le stress pour moi ! Je pense avoir beaucoup plus écrit que si j’étais restée sur mon ordinateur. Au moins, sur les pages, je ne suis pas tentée d’aller sur Facebook ^^ !

Je pense que ça deviendra une habitude. A voir quand j’aurais taper entièrement le tome 3 et vu tous les avantages et les inconvénients de cette technique. Les inconvénients : il me faut tout retaper sur l’ordinateur. Cela peut devenir un avantage car pour moi ce sera l’occasion de faire une première relecture.

Cinéma

Le visuel m’aide énormément à développer ma créativité. Je vois dans ma tête une scène qui se dessine peu à peu sans pour autant savoir où ça me mènera. J’essaye d’aller au cinéma le plus souvent possible pour la beauté de l’art et l’aide qu’il m’apporte. Les idées foisonnent que ce soit pour mon histoire en cours ou pour une nouvelle. Pour des raisons évidentes, j’utilise mon téléphone portable pour écrire dans le mémo.

Petite manie

J’ADORE les carnets, je recherche les originaux, les jolis etc. Mais… je n’écris pas dedans. Ils sont comme mes petits trésors. Je préfère acheter un carnet neutre, sans fioriture que je pourrais maltraiter à ma convenance lol. Parce que j’écris de manière anarchique ! Je peux écrire une scène puis la couper parce que je n’ai plus envie de continuer et enchaîner sur une autre et à la suite recommencer la première scène. Vous vous demandez comment je m’y retrouve ? Je me le demande aussi ^^.

Je le dis plus haut, j’écris le soir. Mais où ? Dans mon lit. Ce n’est pas du tout l’idéal mais sachez que le plus souvent, au moment de m’endormir les idées viennent me titiller. Alors ça m’est souvent arrivé de me dire : oh je m’en souviendrai demain ! Mon œil ! Du coup, au réveil, c’est la grosse frustration.

Dorénavant, mon carnet dort avec moi et si une idée me vient, je l’inscris immédiatement ou alors j’écris le passage entier. Ça m’est déjà arrivé de me dire je n’écris que le début du passage et de relever la tête deux heures après.

Dernières petites manies : Dans le privé, je n’appelle jamais mes manuscrits par le titre que j’ai choisi. Le Voyageur Bleu se nomme Abalone, Révèle-toi, c’est Amanda. Sous emprise, un autre de mes manuscrits qui fait suite à Révèle-toi, s’appelle Abby et pour mon nouveau projet je le nomme Z alors qu’il a bien un titre ;). Je ne sais pas pourquoi mais il me faut toujours les identifier par le personnage central de l’histoire. C’est comme ça sans réelles explications.

Le silence

A certains moments quand j’écris, j’ai besoin d’avoir un fond musical. En général, quand il s’agit d’un passage triste. Le plus souvent, j’ai besoin de silence pour pouvoir pleinement m’identifier aux personnages et vivre avec eux leurs émotions.

Quand je corrige, j’ai besoin de me cadrer. C’est-à-dire d’être assise à un bureau, à une table. De mettre mon téléphone portable sur vibreur. Je me permets une playlist mais le son est baissé au minimum. Et c’est bon, je peux m’y mettre ^^.

Mes doutes

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Je lisais un article du blog Mécanises d’histoires sur la légitimité en tant qu’auteur. Je me suis donc interrogée : est-ce que moi je me sens légitime ? Certains me diraient : tu es éditée, tu es donc légitime.

J’avouerais que pour moi, être éditée ne me fait pas me sentir légitime. Je doute énormément en ce qui concerne mes écrits. Que ce soit pour mes manuscrits, mes posts sur Facebook, pour mes devoirs à rendre (oui j’ai aussi repris mes études), pour ma liste de course (non là, je déconne 😉 ).

Vous l’aurez compris si je suis une personne qui doute, il m’en faut beaucoup pour me dire : oui tu as ta place parmi les auteurs. Je m’en suis rendu compte lors du Livre Paris où je n’ai pas osé aborder des bloggeuses ou lectrices que je reconnaissais et avec qui je discute sur Facebook. Je me disais « mais pourquoi je le ferai, je ne me sens pas suffisamment légitime pour oser ». Alors qu’en tant que lectrice, je suis prête à sauter (oui oui à sauter lol) sur mes auteurs préférés pour les embrasser, pour discuter de leurs fabuleuses histoires.

Je ne sais pas trop ce que les gens pensent de mes écrits donc je préfère me mettre en retrait plutôt que de dire : coucou c’est moi l’auteur. Quand on me demande de parler de mon livre, c’est la catastrophe : bafouillages, trous de mémoire, méli-mélo dans l’histoire. Bien sûr, après ma minable prestation, je me dis : « eh ben oui ma vieille, tu n’es pas légitime, tu n’es même pas capable de parler de ta prose ! »

Pour autant, quand je suis devant mon ordinateur ou mon carnet, bienheureusement, je ne me pose absolument pas la question et laisse parler mes idées. Je me dis toutefois que je dois vaincre ce sentiment qui me bloque et me frustre au final.

Suis-je la seule à ressentir cela ? Que ce soit l’écriture ou autre. Dites-le-moi que je ne me sente pas trop seule lol ^^

Les corrections… le cauchemar

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Les corrections… cette phase merveilleuse où je m’arrache les cheveux, me ronge les ongles et que sais-je encore !

Vous l’aurez compris, ce moment n’est pas une partie de plaisir mais une nécessité. En sachant que celui qui écrit, qui sort de sa jolie petite tête des histoires devra faire cet exercice plusieurs fois avant de vous proposer son cru.

Pour ma part, je commence mon histoire sans penser aux fautes, à la beauté syntaxique pour ne pas freiner mon inspiration. Puis, s’ensuit une phase de réécriture. C’est à cette étape que je me concentre sur les fautes, la syntaxe, la mise en page, le découpage en paragraphes plus précis. Ensuite, je traque les incohérences. Une fois chose faite, cette ébauche de manuscrit partira entre les mains des bêta-lecteurs qui voudront bien lire ma prose.

Je dois dire que je n’aime pas cette étape mais me fais violence. Car on ne sait pas si son bébé ne va pas être démonté brique par brique. Entendons-nous bien, je ne parle pas du fait que le bêta-lecteur se doit de pointer ce qui ne va pas. Je parle plutôt de ma peur qu’ils me disent que ce texte n’a aucun intérêt. J’aurai toujours cette crainte et je crois qu’elle est nécessaire d’une certaine manière.

Le bêta-lecteur peut avoir plusieurs rôles mais moi, je ne lui demande que de viser l’intérêt du texte, des personnages, de faire attention à la cohérence, le rythme, la chronologie, la localisation. Dans Le Voyageur Bleu, la chronologie et la localisation ont une place importante. Je ne dois donc pas me tromper sur ce point mais ce n’est pas sans difficulté. J’ai donc besoin de regards extérieurs pour m’aider.

Puis, il y a le retour de ces lecteurs et le temps de la seconde correction. Elle me permet, avec les avis et les annotations des bêta-lecteurs, de supprimer ou d’ajouter des choses, de modifier un passage afin de le rendre plus compréhensible ou plus cohérent. Ensuite, rebelote, on se replonge dans la chasse aux fautes puisque j’ai ajouté du texte donc de possibles erreurs.

Si possible, le manuscrit repart en bêta-lecture et si non, il arrive entre les mains du comité de lecture de la maison d’édition qui m’avisera de nouveaux changements et autres…

Vous l’aurez compris, un texte brut passe par énormément de phases de corrections. Soyons honnêtes, pour moi c’est barbant ! Mais tellement nécessaire puisque de cela sort quelque chose de meilleur, de plus abouti, de plus construit. J’ai pris du temps à y arriver et c’est toujours une corvée mais dorénavant, je sais qu’au bout, je serai plus satisfaite qu’au tout début. Et puis avec moi les corrections ne s’arrêtent jamais au final. Vous le comprendrez bientôt (guettez mon FB vous saurez pourquoi 😉 )

PS : Oui, c’est une corvée et à la fois une super aventure !!!

Au bout du bout

 

ecritureÇa fait un petit moment que je n’ai rien posté. La faute à quoi? L’écriture d’un livre est chronophage et je n’ai malheureusement pas que cette activité dans ma vie (youhou !!!).

Démarrer l’écriture du tome 3 de ma saga Le Voyageur Bleu n’a pas été simple. Je dois dire que j’ai reculé le moment de m’y mettre. Pas par manque d’idées mais parce que j’essaye autant de possible de commencer chaque tome par ce à quoi le lecteur ne s’attend pas forcément à découvrir en lisant la fin du précédent. Sauf que là, je stagnais.

Comment allais-je débuter ce tome 3? Une question qui m’a perturbée de longs mois avant que finalement ne me vienne l’idée en relisant le tome 1 pour une nouvelle correction (la énième lol). Pourquoi pas? me suis-je dit. A partir de là, tout ou presque s’est débloqué. En effet, un nouvel écueil m’attendait.

Ayant une échéance pour rendre ce tome, taper sur mon ordinateur m’a semblé impossible. Après chaque séance, j’avais l’impression d’écrire des pages et des pages. Mais au final pas tant que ça. Ma progression lente me stressait. Voir la jauge des mots ne pas avancer aussi vite que je le voulais m’a finalement bloquée.

Alors, je me suis affranchie de l’ordinateur. Devenu ma bête noire sans le vouloir, je l’ai mis de côté (en tout cas en ce qui concerne l’écriture mais pour le reste je l’aime toujours lol) au profit d’un autre support : mon carnet.

Et là, je dois dire que ça m’a libérée de mon angoisse. Plus de compteur de mots, plus d’attention portée à la mise en page etc. Au début, je n’envisageais que d’y coucher les premiers chapitres. Finalement, je me suis laissée emporter et j’entame actuellement la dernière scène de mon roman.

J’ai quand même dû me mettre des jalons afin de savoir combien de mots j’écrivais par mois. Avec un calcul simple, je me suis rendu compte que 5 pages de mon carnet équivalaient à 1500 mots. Pour autant, je n’avais pas en permanence sous les yeux le décompte et la pression de ne pas en faire assez. Je ne faisais le bilan qu’à chaque fin de mois pour voir si l’objectif de 30 000 mots était atteint. Le premier mois m’a confortée dans cette nouvelle stratégie qui me convenait mieux.

Alors oui, l’inconvénient de cette méthode c’est qu’il faut tout retaper. Cependant, j’ai vite vu le positif de l’affaire. Que l’on tape ou que l’on écrive de manière manuscrite, il faut toujours passer par la phase de relecture. Pour moi, taper le texte manuscrit me permettra de faire cette relecture, cette réécriture qui affine l’histoire auparavant brute, qui met en lumière les incohérences et autres problèmes.

D’autres auteurs vous diront qu’arriver à la fin de son histoire peut être difficile. Moi c’est plutôt l’inverse. Quand j’en vois le bout, je soupire de soulagement. Il s’agit pour moi d’avoir réussi à avoir suffisamment d’idées qui me plaisent pour arriver jusqu’au bout. L’impatience souvent me pousse à ce sentiment parce que, plongée dans mon manuscrit, bien souvent, d’autres histoires me titillent l’esprit. Je dois me concentrer, me recadrer pour ne pas m’éparpiller et délaisser celle qui est en cours.

Je peux dire en tout cas que ce tome 3 a bousculé mes habitudes, ma façon d’écrire. Avant, je le faisais au gré de mes envies, car je n’avais pas d’échéance. Y arriver m’a prouvé que j’en avais les ressources mais surtout que j’avais besoin de cadre. Ça me dynamise énormément.

Il me reste maintenant à titrer cette histoire et ses sous-parties. C’est donc le 2ème obstacle. Trouver un titre qui donne envie de découvrir ce troisième volet, qui ne laisse pas indifférent, qui questionne, qui… qui.. et qui.. vous l’aurez compris qui me rend chèvre !!! Ceux qui ont lu le premier tome savent que je découpe le roman en 3 parties. Là encore, il faudra poser la couleur de chaque partie à travers un titre accrocheur.

Au final, écrire un livre ne s’arrête pas à coucher l’histoire sur le papier mais à tout un tas d’étapes importantes et nécessaires.

C’est en tout cas avec joie que je me lance dans le dernier tournant du roman, avec l’impatience de vous le présenter alors que le tome 2 n’est pas encore sorti :D. Dès que possible, je vous mettrai un extrait du tome 2. J’ai tellement hâte de vous dévoiler la couverture et de vous en parler surtout qu’il y aura un petit cadeau dedans. J’en trépigne. Mais ça sera pour un autre article dans quelques mois.

Quant au tome 4: je pense que je n’aurai pas les mêmes difficultés à le commencer car le début s’est imposé à moi assez vite alors que je progressais dans le tome 3. Je pense enchaîner sur ce dernier volet dès la fin des corrections du tome 3. Enfin… je ne promets rien car il n’est pas dit que l’histoire fantasy qui me trotte dans la tête depuis bientôt un an ne recule pas son écriture 😛

Bien à vous les voyageurs 😉

 

Interview Guadeloupe 1ère-40 degrés à l’ombre

Samedi 27/08/2016 – Passage dans l’émission radio 40 degrés à l’ombre avec Sylviane Mongis sur Guadeloupe 1ère

IMG-20160807-WA0002C’est avec beaucoup de stress que je me suis rendue dans les studios de Guadeloupe 1ère, une des chaînes du groupe France télévision pour les outre-mer. Stressée car, originaire de la Guadeloupe, je ne voulais pas bredouiller alors que mes compatriotes guadeloupéens écoutaient.

Pour me détendre, tandis que j’attendais mon tour dans le petit salon attenant, j’ai saisi mon petit carnet, histoire de coucher sur le papier quelques idées pour le prochain tome du Voyageur Bleu.

Des enceintes me parvenaient l’invité qui me précédait. J’ai arrêté d’écrire pour l’entendre parler d’un sujet qui m’intéresse beaucoup: la salsa, la bachata… en gros la danse latine que j’affectionne particulièrement.

J’aime danser et la salsa, la bachata font partie de mes danses que je préfère. Petit à petit, je me suis détendue et c’est avec l’esprit plus serein que j’ai suivi Sylviane l’animatrice de 40 degrés à l’ombre. Je me suis installée sans trop savoir où mettre mes mains mais je vous rassure, elles ont su quoi faire toutes seules dès que l’interview à commencer! (ça se voit dans la vidéo!)

FB_IMG_1472388728607Mise en confiance par l’entrain et le sourire de Sylviane, j’ai eu l’impression d’être dans une conversation avec une amie à discuter de mon livre. J’ai beaucoup apprécié cette expérience inédite pour moi et c’est avec plus de confiance que j’ai pris la parole et que j’ai eu envie de partager avec les auditeurs mon univers et Le Voyageur Bleu.

Lecteurs, ceux qui n’ont pas entendu mon passage en radio, je vous invite à regarder un petit bout de l’interview. Il vous donnera peut-être envie à vous aussi de découvrir mon monde 😉

C’est par ici ===> Interview Guadeloupe 1ère

Concours #2 sur ma page FB!!!

Concours cosplay2Oyez, oyez!!!

L’univers du Voyageur Bleu s’y prête bien alors pourquoi ne pas se faire un petit délire, que vous ayez lu ou pas le livre ?

Du 9/08 au 15/09/2016, on va s’amuser et faire marcher notre imagination.
4 gagnants et des petits cadeaux à la clef : 1 livre dédicacé, les cartes continent Central et continent Est dédicacés, goodies ou marque-pages!!!

Pour participer il suffit d’aller sur ma page FB

  • de partager le concours sur FB (plus on est de fous plus on rit)
  • de liker ma page FB
  • Et bien sûr de poster vos photos

Le choix des 4 gagnants se fera en fonction du nombre de likes sous les photos (et un petit peu de moi aussi 😉 )

Voici les choix pour participer:

1. Faire un cosplay d’un des personnages du livre, n’importe lequel : homme, femme, aimé comme détesté.
Attention ça peut être fidèle comme complètement délirant, burlesque, avec ce que vous avez sous la main : c’est votre version du personnage. Dans une scène du livre ou pas. Laissez parler votre imagination !!!

2. Pour ceux qui n’ont pas lu le livre ou qui ne souhaite pas se montrer :P:
Mettre le livre (sa couverture en version papier ou ebook) en scène dans un décor de votre choix mais qui rappelle l’un de ses thèmes (le voyage, la fantasy, la royauté etc)

A vos appareils photos, smartphone…, prêts? Partez 😀

PS: Eh je vais pas vous laisser le faire seul !!! Moi aussi je vais jouer le jeu parce que j’ADORE me déguiser. Je peux juste vous donner un indice : j’aime les méchants hi hi hi

Extrait Manuscrit Révèle-toi

Droit d'auteur a href='httpfr.123rf.comprofile_serrnovik'serrnovik  123RF Banque d'imagesa

Amanda Grenfield

Ce fut la sensation de froid et la dureté du sol qui me réveillèrent. Pourtant, j’avais peur de bouger comme si instinctivement je sentais le danger. Je me souvins alors de ce qui s’était passé. Ce n’était pas juste une impression. J’étais en danger ! On m’avait droguée et probablement enlevée. Les membres mous, je me retournai sur le ventre pour me mettre à quatre pattes.

Rectification, le sol n’était pas froid mais gelé. Je ne portais qu’un soutien-gorge et une culotte, de quoi satisfaire au minimum ma pudeur. Je tournai la tête de gauche à droite pour observer mon environnement. Je refoulai le sentiment de panique qui m’assaillit. J’étais dans une cage en verre. Des hommes et des femmes, eux aussi peu vêtus, étaient dans la même situation que moi. Contrairement à moi, toutefois, ils étaient encore endormis.

Je ne voyais que des murs en béton gris avec une unique porte coulissante qui me faisait face. Sur ma gauche, j’apercevais des chariots roulants avec dessus ce qui semblait être des seringues et autres ustensiles barbares. Je blêmis alors que toutes sortes de pensées néfastes me traversaient. Où j’avais atterri bon sang ? Je n’avais aucune envie de découvrir ce à quoi servaient ces outils de torture !

Ce qui effleurait mon nez depuis mon réveil ne me rassurait pas non plus. Une odeur aseptisée, pareille à celle qui venait vous titiller dans les hôpitaux ou tous lieux médicaux. Moi, elle me rappelait le dentiste et je dois dire que je détestais y aller. Contrairement aux autres enfants, ce n’était pas à cause de la douleur d’après arrachage de dents. Non, c’était à cause de cette odeur qui vous happait bien avant la douleur, qui annonçait sournoisement que vous alliez passer sur le billot. Je faisais confiance à mon nez et il me disait à cet instant que c’était ce qui allait m’arriver si je ne me bougeais pas le cul. Je devais m’évader, m’éloigner ou bien je ne donnais pas cher de ma peau.